Acta Pacis Westphlicae II B 1 : Die französischen Korrespondenzen, Band 1: 1644 / Ursula Irsigler unter Benutzung der Vorarbeiten von Kriemhild Goronzy
45. Königin Anne an d’Avaux und Servien Paris 1644 April 16
Paris 1644 April 16
Ausfertigung: AE , CP All. 26 fol. 315–318 = Druckvorlage. Kopien: AE , CP All. 26
fol. 312–314; AE , CP All. 32 fol. 104–107. Druck: Nég. secr. II, 1 S. 19–21; Gärtner
II S. 681–686.
Eingang von nr. 18 und nr. 21. Zufriedenheit mit der bisherigen Handhabung der Kurialien;
Weisung, Contarini wie den Gesandten einer Krone zu behandeln. Bitte um nochmalige Stellung-
nahme . Qualifikation der gegnerischen Gesandten. Prüfung der Vollmachten. Weisung, enge Ver-
bindung mit den Alliierten und gutes Einvernehmen mit den Mediatoren herzustellen. Flucht des
Herzogs von Bouillon.
Nr. 18 und nr. 21 sind am 12. April eingegangen
Nach den jeweiligen Dorsalvermerken ging [ nr. 21 ] am 12., [ nr. 18 ] am 13. April ein. Die Differenz
der beiden Angaben könnte sich aus derjenigen zwischen Eingangs- und Vorlagedatum erklären.
sind, erfolgt die Antwort in einem Brief.
Vous, Sieur d’Avaux, me faictes entendre que le Nonce de Sa Sainteté vous
a visité immédiatement après les Plénipotentiaires de l’Empereur et ceux
d’Espagne en sortant de chez vous. C’estoit à quoy je m’estois tousjours
attendue, et il n’est pas à craindre que les ministres du Pape changent l’ordre
estably, ny qu’ilz affectent de faire quelque chose dont j’eusse droict de me
plaindre. Il seroit bien mal aisé, et vous l’avez deub juger impossible, que
je vous fisse sçavoir le party que vous devez suivre de ceux qui vous estoient
offerts lors de l’arrivée dudict Sieur Servien, aussy comme d’une affaire
passée je n’ay point à parler. Je ne doubte pas que vous n’ayez conféré par
vos lettres et pris ensemblement la résolution qu’il convenoit, affin d’un
costé de conserver les advantages de la France et de l’autre ne point offenser
les ministres du Roy d’Espagne. Ce que vous avés rendu de civilité à celuy
de la Républicque luy a donné subject de se plaindre du trop ou du trop
peu, mais à son subject vous ayant escrit ce que je pense |:comme ce qui
doit estre concédé à ceux des Estatz et du Duc de Savoye
Vgl. dazu [ nr. 3. ]
commun vous n’ayez faict response affin d’examiner ce qui a esté comme
résolu:| pour une dernière fois vous mander ce que vous aurés à observer.
Et je ne conçois pas comment vous pouvés estre |:d’advis d’accorder aux
Ambassadeurs de tous les Princes qui seront à Munster la conduitte et les
tiltres qui n’ont esté défféréz qu’aux testes couronnées et que vous ayez creu
qu’il falloit garder mesure pour celuy de Venise lequel est en droict d’estre
traicté à l’esgal de ceux là:| dont la modération m’a contentée, n’ayant pas
suivy l’exemple que vous luy aviez donné et vous ayant accompagné jusques
à vostre carosse, puisqu’il pouvoit suivant l’usage de Rome, s’arrester au
mesme lieu que vous avez fait. Mais comme vous jugés cette affaire de
conséquence et qu’il est véritable que ce qui sera prattiqué à Munster sera
allégué en d’autres lieux et proposé pour loy à l’advenir, il me semble bien
juste de ne me déterminer qu’après que j’auray eu vos advis; et la lettre
dudict Sieur Servien , par laquelle il mande avoir receu et ouvert celle que
je vous avois escritte en commun du 19 e du passé et qu’il vous a envoyée
par homme exprèz, contribue beaucoup à me faire prendre cette résolution,
qui n’ay eu de pente à suivre celles dont je vous ay fait part, |:que pour
contenter en quelque sorte les députéz des Sieurs les Estatz des Provinces
Unies et leur faciliter les moyens d’estre pour l’ordinaire en conférence avec
vous, jugeant que cella estoit advantageux et pour lever aux ennemis la
pensée de nous désunir et pour faire cognoistre au monde l’estroitte union
qui est entre cette Couronne et leur Estat:|.
Il est probable que les ennemis ont meilleure opinion de la suffisance de
leurs députéz que vous n’en avez prise, et quand ils ne les auroient envoyés
à Munster que pour les fins que vous en avez conceues, que la nécessité de
leurs affaires les pourroit réduire à leur donner le pouvoir d’y conclure le
traitté, comme ils se flattent et veullent attendre le succèz de cette campagne,
je serois bien pour le désirer aussy, jugeant par l’estat de mes forces qu’elle
me sera très heureuse.
Présentement vous aurez veu le pouvoir que l’Empereur a donné à ses
députtéz, car puisque le Sieur Contarini vous avoit pressé de le prendre et
que vous n’en aviez fait de refus que pour l’absence dudict Sieur Servien,
luy estant rejoinct, vous aurés deub le voir et l’examiner
point que vous n’en considériéz jusques à la moindre clause et circonstance.
C’est par ces premiers actes que s’ouvrent les conférences, et par des avant-
propos tels qu’on vous en a dicts que l’on essaye de pénétrer les sentimens
des ministres des Princes. |:Mais il sera de vostre prudence de marcher si
serréz qu’on ne descouvre point ce que vous pouvez consentir, affin que
vous soyez les juges des pensées d’autruy et qu’ilz n’ayent jamais cet advan-
tage de l’estre des vostres:|. Celuy qu’ils prendroient ne seroit pas petit
|:si vous condescendiez à ce qu’ilz veullent et qu’ilz ne proposent pas de
bonne foy:|, et sur ce faict je ne sçaurois mieux m’explicquer avec vous
que je l’ay fait par vos instructions, seulement j’y adjousteray ce mot, qu’il
faut fuir comme un esceuil touttes les propositions |:qui donneroyent ouver-
ture à une désunion avec noz amis et qui acceptée[s] feroyent que sur les
intérestz de cette Couronne le traitté de paix se rompist:|, et bien qu’il y
ait de la difficulté d’en faire marcher divers d’un pas ægal, il faut s’y estudier
et c’est ce que je me promets de vostre suffisance. Que vous mesnagerez
aussy de sorte les esprits des Médiateurs que sans donner de la jalousie à
l’un, vous proffiterez des bonnes volontés de l’autre. |:Que l’un c’est à dire
le Contarini soit souvent avec les ministres de ceux de la Maison d’Austriche,
il ne fault pas pour cella le juger affectionné pour eux; le temps qu’il a esté
là peut avoir causé quelque familiarité, mais il faudra dans les occasions le
recognoistre et, jusques à ce qu’il soit convaincu de partialité, présumer de
luy que par sa propre réputation il tiendra la balence esgale et que l’intérest
de la République ne le pouvant pas désunir quand à présent de ceux de
France, qu’il les espousera ou du moins les appuyera:|.
Der Herzog von Bouillon ist auf keines meiner Angebote eingegangen und in die
Schweiz geflüchtet; daher ziehe ich seine Güter ein
Frédéric-Maurice de La Tour d’Auvergne, duc de Bouillon, 1605–1652, ein Bruder Turennes,
hatte an der Verschwörung des Cinq-Mars teilgenommen und war am 1. April 1644 aus dem
Gefängnis entlassen worden, nachdem er Sedan an die Krone abgetreten hatte. Er verließ Frank-
reich , übernahm in der Folge das Kommando der päpstlichen Truppen und kehrte 1647 in Gnaden
nach Frankreich zurück. Vgl. DBF VI Sp. 1326f.